INTERRUPTION DES ACTIVITÉS DE LA DIRECTION RÉGIONALE DE L’AGRICULTURE DE L’IFFOU
Les membres du syndicat national des techniciens en agronomie de Côte d’Ivoire (SYNATA-CI) ont entamé une grève ce lundi 04 juin.
Ils revendiquent la finalisation du projet de décret portant prime d’incitation, le retour de certaines activités des directions déconcentrées transférées aux structures sous tutelles et le paiement des arriérés de prime de l’année 2016 aux agents de vingt directions régionales.
Selon Yao Romain Jean Jaurès, assistant des productions végétales et animales à la direction régionale du ministère de l’agriculture et du développement durable de l’Iffou, par ailleurs porte-parole des grévistes, ils crient leur ras-le-bol parce que depuis septembre 2017, ils ont demandé, à l’instar des agents des eaux et forêts, d’avoir une prime de risque parce qu’ils courent de nombreux risques dans l’exercice de leurs fonctions. Il a eu une pensée pieuse pour ses collègues tombés lors de l’exercice de leurs fonctions. « Nous avons demandé à l’Etat de nous octroyer des primes de risque car notre fonction, notre emploi nous soumet à beaucoup de risques », a dit le porte-parole des grévistes. Ajoutant qu’aujourd’hui, ils demandent à l’Etat de les aider à avoir ces primes d’incitation ou de risques. Selon lui, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, ancien ministre de l’agriculture et du développement durable, connait leurs souffrances. Et de faire remarquer que ce dernier a écrit aux ministres de l’agriculture et de la fonction publique pour leur demander de lui faire des propositions. Et ce, depuis le 20 septembre 2017. Et jusqu’ à aujourd’hui, a-t-il fait savoir, rien n’a été fait.En en croire notre interlocuteur,i, il a fallu la pression du SYNATA-CI pour qu’enfin une proposition soit faite. Il a indiqué que cette proposition doit être signée par quatre ministres : les ministres de l’agriculture, de la fonction publique, du budget et du portefeuille de l’Etat et de l’économie et des finances. Et jusque-là, a-t-il tenu à préciser, seules, deux signatures ont été apposées. « Nous demandons au président Alassane Ouattara, pure produit du premier président, de nous aider », a-t-il plaidé. Non sans faire observer que si leurs revendications sont prises en compte, le mot d’ordre de grève sera levé. Dans le cas contraire, a-t-il avancé, la grève sera illimitée.